Souvent classé deuxième plus beau cimetière au Monde (derrière le cimetière du Père-Lachaise à Paris), le  Cimetière de la Recoleta se situe dans le quartier de la Recoleta de la capitale argentine, Buenos Aires. Il a été imaginé et conçu par l’architecte français du 19e siècle, Prosper Catelin. Dans celui-ci, se trouvent de nombreuses sépultures de personnalités argentines réputées.   

Une allée du splendide cimetìere, composé de toute part de mausolées ornés de bronze et de sculptures majestueuses.
Une allée du splendide cimetìere, composé de toute part de mausolées ornés de bronze et de sculptures majestueuses.

Lorsque les frères de l’Ordre des Augustins Recollets Déchaussés arrivèrent dans cette zone, située en dehors de Buenos Aires, au début du 18e siècle, en 1732, ils battirent sur ce lieu un couvent et une église sous le patronage de la Vierge du Pilar. De nos jours, la Basilique Notre-Dame-du-Pilier de Buenos Aires est classée en tant que monument historique national. Au fil du temps, les habitants

Salvadar Carril et sa femme ne s'adressaient plus la parole depuis plus de 30 ans. Lorsqu'il mourût, elle énonça le voeux que sa statue lui tourne à tout jamais le dos.
Salvadar Carril et sa femme ne s’adressaient plus la parole depuis plus de 30 ans. Lorsqu’il mourût, elle énonça le voeux que sa statue lui tourne à tout jamais le dos.

transposèrent le nom « Recoletos » (Recollets) au lieu qui finit par s’appeler « la Recoleta ». 

Les Recollets furent dissouts en 1822 et le potager du couvent devint le premier cimetière public de Buenos Aires sous l’initiative du gouverneur de la province de Buenos Aires, Martin Rodriguez, lui-même enterré dans ce cimetière, et du président Bernardino Rivadavia. Aux environs de 1870, lors de l’épidémie de fièvre jaune, la Recoleta devient un quartier de Buenos Aires très prisé par les classes aisées car celles-ci avaient abandonné leurs quartiers à cause de la propagation de la maladie. Cette gentrification transforma également le cimetière qui accueillit dorénavant les défunts de familles prestigieuses de Buenos Aires.   

Le Cimetière de la Recoleta est un monument artistique en soi. L’entrée principale est constituée d’un portique de quatre colonnes d’ordre dorique grec, construit en 1881. Le frontispice extérieur tout comme celui de l’intérieur du cimetière possède des inscriptions en latin qui sont en fait des messages destinés aux morts. Les colonnes situées en face des frontispices sont décorées de onze allégories qui représentent les premiers symboles de la vie et de la mort. 

Liliana Crocciati était la fille d'un coiffeur, peintre et poète italien renommé. Morte à Innsbruck en 1970 pendant sa Lune de Miel par une avalanche qui pénétra sa chambre d'hôtel par la fenêtre oú elle fut écrasée et tuée par asphyxie. La sculpture représente Liliana vêtue de sa robe de mariée, portant son anneau de mariage et accompagné de son chien Sabú.
Liliana Crocciati était la fille d’un coiffeur, peintre et poète italien renommé. Morte à Innsbruck en 1970 pendant sa Lune de Miel par une avalanche qui pénétra sa chambre d’hôtel par la fenêtre oú elle fut écrasée et tuée par asphyxie. La sculpture représente Liliana vêtue de sa robe de mariée, portant son anneau de mariage et accompagné de son chien Sabú.

Le cimetière est immense, sa superficie est  de 54.843 mètres carrés. Plusieurs des monuments de l’endroit ont été déclarés Monuments historiques nationaux. On compte ainsi divers mausolées de marbre décorés de statues dans une kyrielle de styles architecturaux. Le Cimetière de la Recoleta est organisé en pâtés avec d’amples avenues plantées d’arbres qui donnent accès  sur des petites ruelles latérales où se trouvent alignées les mausolées et les voûtes. Sur chaque mausolée est taillé le nom de la famille et les membres possèdent chacun une plaque de bronze. 


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