plaza 9 de Julio - salta
Vue de la Plaza 9 de Julio sur la Iglesia catedral de Salta

Située à plus de 1.200 mètres au-dessus du niveau de la mer, la ville argentine de Salta a été fondée le 16 avril 1582 par le conquistador et explorateur espagnol, Don Hernando de Lerma, gouverneur de Tucuman. Ancienne terre des Incas, Salta, capitale de la province homonyme, se trouve dans une vallée du nord argentin, nommée la vallée de Lerma.
A son origine, la ville fut appelée la « Muy Noble y Leal Ciudad de San Felipe de Lerma en el Valle de Salta ». Toutefois, une fois son fondateur tyrannique décédé, les habitants changèrent son nom en San Felipe de Salta et, avec le temps, seule la dernière partie d’origine indigène perdurera. Plusieurs étymologies aymaras semblent expliquer le nom « Salta ». Ce nom serait issu du mot aymara, « Salla »qui signifie « rocher » et « ta », « lieu », donc « lieu de rochers ». Il s’agit de l’étymologie la plus reconnue mais plusieurs spécialistes estiment que le nom de la ville trouverait également son origine dans le mot quechua « sagtay » ou « sagta » signifiant « très beau ». C’est ainsi que l’on a aussi nommé cette « Salta la linda », soit « Salta la belle ».
Anciennement, la zone de la ville de Salta était occupée depuis le 12e siècle par les populations incas, issues de la région du lac de la Cordillère des Andes, le lac Titicaca. Les indigènes qui peuplaient la vallée de Lerma étaient principalement agriculteurs et éleveurs. Spécialisés dans l’art textile et dans la poterie, ces indiens d’origine Inca ou quechua ont laissé un témoignage du foisonnement de leur culture : les ruines de Incahuasi, situées dans le département de Rosario de Lerma, au sud-est de Salta, à 2.860 mètres au-dessus du niveau de la mer. Selon les experts, ces ruines constituaient une ancienne forteresse qui servait à prendre le dessus sur les tribus diaguitas et sur celles de la région chilienne d’Atacama.
Les premières expéditions exploratrices du territoire correspondant à Salta sont descendues de la Vice-Royauté du Pérou et se sont poursuivies jusqu’en 1535, 43 ans après que Cristobal Colon ait découvert le continent latino-américain. C’est en 1550 que la région fut complètement colonisée. Lorsque l’impopulaire explorateur Lerma fonda la ville, il utilisa les voies de communication des indigènes afin d’améliorer l’accès de la région aux colons et de permettre de la même manière le développement du commerce avec le Pérou. Les hommes, les animaux, les marchandises et l’information purent ainsi circuler de façon optimale. La création de ces nouvelles routes put également améliorer la communication et l’approvisionnement entre les ports de El Callao au Pérou et de Buenos Aires, en Argentine. Lors de son extension, Salta se vit confrontée à l’hostilité des indigènes, fortement réprimées. Les indigènes qui se rebellèrent le plus dans cette région furent les indiens Calchaquis entre 1630 et 1640.
 

tour de l'eglise San Francisco - salta
Vue de la tour de l’eglise San Francisco situé près de la place 9 de Julio
vue aérienne salta
Vue aérienne de salta

Cependant, Salta continua à se développer grâce à son importante position stratégique pour les conquistadores. On assista au fur et à mesure à une réduction drastique des populations indigènes de la part des colons qui introduisirent parallèlement des populations africaines. En 1778, cette migration africaine et sa descendance composaient 46% des habitants de Salta. L’équilibre entre le port péruvien de El Callao et Buenos Aires était difficile à maintenir pour la colonie espagnole. En 1776, la Vice-Royauté du Rio de la Plata fut créée et Salta se renforça. Salta fut désignée capitale de l’Intendance de Salta de Tucuman.
Après 1810, le commerce avec le Haut Pérou fut interrompu et la guerre pour l’indépendance de l’Argentine produisit la détérioration du commerce dans le nord-est du pays. Après la guerre, la ville recommença à croitre et put recevoir les ressources du Haut Pérou. Située entre Lima et Buenos Aires, durant la guerre d’indépendance, Salta eut un rôle de contention empêchant les Espagnols de progresser sur ces terres depuis le Nord argentin. Les troupes indépendantistes qui se battaient contre l’armée réaliste gagnèrent une bataille décisive, la bataille de Salta, en 1813, grâce au général Martin Miguel de Guëmes, qui permit de libérer complètement la région. Toutefois, après l’indépendance de l’Argentine en 1816, la ville était totalement ruinée économiquement et une période de décadence commença. Ce n’est qu’à partir de 1890 que Salta put, grâce aux chemins de fer et à l’immigration espagnole, italienne, syrienne et libanaise, se développer à nouveau.
 

salta vue de quartier Guelmes
Une vue de Salta depuis un des hôtels du quartier Guelmes.

A partir la moitié du 20e siècle, la ville connut un essor démographique important. En 1960, les habitants de Salta étaient au nombre de 115.000.
Actuellement, selon le recensement de 2010, la population de Salta dépasse les 550.000 personnes. Il s’agit de la huitième ville la plus peuplée d’Argentine. Salta est traversée par le fleuve Arenales qui la divise entre le nord et le sud.

Salta : architecture

La ville de Salta possède une architecture qui témoigne de son passé colonial. Le voyageur pourra, par exemple, visiter le bâtiment colonial le plus ancien de la ville, le Cabildo dont la construction remonte à 1780 qui abrite aujourd’hui deux musées : le Musée Historique du Nord et le Musée Colonial des Beaux-Arts. La Cathédrale de Salta vaut également le détour. Citons encore l’Iglesia de San Francisco, édifice religieux de style néoclassique datant du 19e siècle. Le Musée d’archéologie de Alta Montaña est situé dans le centre de la ville. Il est possible d’y découvrir beaucoup de vestiges d’un sanctuaire de haute montagne de la civilisation inca ainsi que les momies du volcan Llullaillaco. La ville est réputée pour sa culture. Le voyageur pourra y découvrir de fabuleux carnavals folkloriques à connotation religieuse durant tout l’été.

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