Le cuivre est la principale richesse du Chili et la principale exportation du pays. Le cuivre est donc la base de l’économie chilienne au 20ème siècle. Les archives et les antécédents montrent que, dés 1905, l’exploitation du riche minerai chilien est aux mains des américains. Cette situation crée de profondes enclaves du gouvernement des États-Unis sur le territoire national. Dés les débuts, les relations entre l’État chilien et les entreprises sont entachées par des controverses successives à propos d’impôts frauduleux et de constantes augmentation du prix du cuivre.
Dans les années 60′, on voit arriver un courant d’idées réformistes et révolutionnaires en Amérique Latine. Dans l’opinion, les exigences en matière de récupération national des richesses premières ont du succès. Un premier pas dans ce sens est d’ailleurs entrepris par le gouvernement d’Eduardo Frei Montalva avec sa “Révolution en liberté”. Son programme se propose d’accomplir la chilénisation du cuivre.
On entre alors dans une période de nationalisation de pacte. La République du Chili possède maintenant la direction et la propriété des mines mais doit négocier avec les nord-américains constamment.
Lorsque se termine le gouvernement de Frei Montalva, la voie à une nationalisation complète est encore ouverte. Cette proposition est récupérée dans les programmes des candidats présidentielles Radomiro  Tomic et  Salvador Allende. Le triomphe du candidat de l’Unité Populaire, Salvador Allende, va ouvrir la brèche vers le contrôle total de l’État et la nationalisation intégrale du cuivre. Le Chili récupère ainsi sa matière première et on crée CODELCO la Corporation Nationale du Cuivre.