À la fin du 17ème siècle, le Chili est un pays pauvre. En matière économique, le monopole colonial prive les autochtones de toute liberté commerciale. La Couronne Espagnole attribue à ses ressortissants des postes élevés dans l’administration, l’armée et l’église et intensifie de la sorte la frustration et la colère des habitants.
Les exemples de l’Indépendance des États-Unis et de la Révolution Française ne font qu’attiser les exigences d’indépendance et d’autodétermination du pays.
La défaite navale de Trafalgar contre les forces britanniques prive l’Espagne de sa flotte. La Péninsule Ibérique recentre donc ses efforts sur l’Europe et est incapable de maintenir sa suprématie en Amérique Latine. Plus tard, l’invasion de l’Espagne par Napoléon intensifie la volonté d’autonomie des colonies. Elles ne veulent pas d’un roi étranger. Le 18 septembre, un groupe de créoles profite des invasions napoléoniennes en Espagne pour constituer une junte au Chili. Le processus d’Indépendance commence alors sous une période que l’on nomme Patrie Ancienne. Cette période dure jusqu’au désastre de Rancagua en 1814 où les royalistes espagnols reprennent le contrôle du territoire. Les troupes indépendantistes se réfugient alors en Argentine et se réorganisent pour la reconquête. Elles forment l’armée des Andes qui finit par vaincre l’ennemi en 1817 à Chacabuco. Un an plus tard, l’indépendance du Chili est déclarée et le pays est placé sous l’autorité de Bernardo O’Higgins.