Perdu au milieu du désert de l’Atacama, l’oasis de Pica se situe sur le versant occidental de la Cordillère des Andes au sud-est d’Iquique, dans la première région de Tarapacá.

En 1535, Diego de Almagro conquiert cet endroit qui campe  sur le Chemin de l’Inca reliant l’Empire Inca avec le Chili, la Bolivie et la pampa argentine. Malgré une  opposition farouche, il soumet les indiens autochtones au système de l’encomienda. En 1608, on fonde la première paroisse de Pica. L’édifice religieux évolue mais les différentes versions sont détruites par des tremblements de terre. Le temple actuel date de 1877.
L’Église de Pica possède un fronton classique. Son toit est fait de deux voûtes célestes. L’intérieur est composé de trois nefs et de colonnes encaissées soutenant l’arc central. Enfin, la construction est de bois, de roseaux de Guayaquil et de plâtre.
Pica est d’abord habité par une population espagnole dont l’activité est viticole.
L’apogée du commerce du salpêtre au 19 ème siècle transforme la région. L’oasis de Pica devient un lieu de repos des commerçants. La culture des fruits remplace alors les vignes pour approvisionner les familles riches séjournant dans leurs résidences secondaires.
Aujourd’hui, ce hameau de 7000 habitants est reconnu pour la culture de ses fruits tropicaux. En effet, sur quelques 250 hectares, on cultive les mangues, les citrons, les oranges ou les guayabas avec lesquels on prépare des jus de fruits naturels tout bonnement succulents.
Durant la Conquête Espagnole, Pica est approvisionné en eau par un système d’excavations captants les sources souterraines. À la fin du 19ème siècle, on construit un aqueduc pour alimenter en eau Iquique. Depuis lors, le bourg se désertifie lentement menaçant la culture des fruits.
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