L’art mural et la peinture sont très bien représentés. A ses débuts, durant la période coloniale, la peinture s’est développée en tant qu’art religieux dans les églises, censés aider à christianiser les populations indigènes. La plupart du temps, la peinture religieuse coloniale était d’ailleurs réalisée par des esclaves indiens ou afro-américains. Au 19e siècle, de nombreux artistes étrangers visitèrent le pays et y laissèrent leurs œuvres. C’est le cas du marin anglais Emeric Essex Vidal, un aquarelliste qui a laissé un héritage important du passé argentin. Le premier peintre argentin fait son apparition durant la troisième décennie du 19e siècle. Il s’agit de Carlos Morel. Apres lui, viennent plusieurs peintres qui s’attacheront à représenter la vie des gauchos et les guerres de l’Argentine pré-moderne. A la moitié du 19e siècle, apparaitront les grandes institutions artistiques du pays telles que la Sociedad Estimulo des Beaux-Arts ou encore le Musée National des Beaux-Arts. L’immigration a aussi permis à l’art argentin de se nourrir des différents courants européens, principalement de l’art italien. L’impressionnisme fait son entrée en Argentine au début du 20e siècle avec les peintres Martin Malharro, Walter de Navazio et Ramon Silva. Les premiers mouvements d’avant-garde, pourvus de caractéristiques proprement latino-américaines, coïncident avec les premières manifestations de liberté politique dans le pays, avec l’application du vote à bulletin secret et universel pour les hommes ainsi qu’avec l’arrivée au pouvoir du premier président élu grâce au vote populaire, Hipolito Yrigoyen et avec la révolution culturelle née de la réforme universitaire de 1918. La sculpture en Argentine a été fortement influencée par les artistes étrangers résidant dans le pays..