La Conquête espagnole et la période de colonisation coïncide avec la fondation de la colonie de Nuestra Santa María del Buen Ayre, l’actuelle Buenos Aires, par Pedro Mendoza en 1536. A ses débuts, Buenos Aires est restée presque déserte à cause de la misère et de la famine qui accablaient la population mais aussi à cause des indiens obligeant les Espagnols à prendre la fuite. En 1580, la ville est fondée une seconde fois par Juan de Garay. Les villes argentines ont été pour la plupart inaugurées par des Conquistadores originaires de différentes villes du continent américain. A l’est du pays, à Asunción, les colonies espagnoles ont fondé leur base ainsi que des villes sur le littoral. Par contre, les colonies espagnoles du Pérou se sont installées dans la région de Tucuman, à savoir le nord-est argentin. La région de Cuyo fut peuplée par des colonies provenant du Chili.
L’Argentine de l’époque coloniale appartenait à la Vice-royauté du Pérou jusqu’à la fondation par Charles III d’Espagne, de la Vice-royauté du Rio de la Plata dont le vice-roi fut Pedro de Ceballos. A cette époque, la capitale, Buenos Aires, était un point de convergence commerciale pour les exportations de cuirs, de viandes mais aussi d’argent issu des mines de Potosi. Toutefois, le système de monopole imposé par l’Espagne rendait impossible toutes formes de relations commerciales avec d’autres pays. Cet état de fait provoquait de nombreuses pénuries de produits et compliquait l’exportation. En 1806 et 1807 eurent lieu deux invasions anglaises qui furent contrées par la population de Buenos Aires regroupée en milices composées d’Espagnols et de personnes créoles. Au sein de chaque milice, les chefs et les officiers étaient élus de manière démocratique par les membres. Ces groupes se transformèrent ensuite en centre de discussion politiques. Les invasions anglaises mirent à nu la faiblesse de résistance de l’Espagne et son incapacité à approvisionner et à défendre les colonies correctement.
L’Argentine de l’époque coloniale appartenait à la Vice-royauté du Pérou jusqu’à la fondation par Charles III d’Espagne, de la Vice-royauté du Rio de la Plata dont le vice-roi fut Pedro de Ceballos. A cette époque, la capitale, Buenos Aires, était un point de convergence commerciale pour les exportations de cuirs, de viandes mais aussi d’argent issu des mines de Potosi. Toutefois, le système de monopole imposé par l’Espagne rendait impossible toutes formes de relations commerciales avec d’autres pays. Cet état de fait provoquait de nombreuses pénuries de produits et compliquait l’exportation. En 1806 et 1807 eurent lieu deux invasions anglaises qui furent contrées par la population de Buenos Aires regroupée en milices composées d’Espagnols et de personnes créoles. Au sein de chaque milice, les chefs et les officiers étaient élus de manière démocratique par les membres. Ces groupes se transformèrent ensuite en centre de discussion politiques. Les invasions anglaises mirent à nu la faiblesse de résistance de l’Espagne et son incapacité à approvisionner et à défendre les colonies correctement.
La lutte radicale des révolutions de 1893 et 1905 ainsi que le mécontentement social exprimé lors des nombreuses grèves, pousseront le secteur de la classe dominante à organiser une réforme électorale qui calmera les esprits et qui fit évoluer la chose politique de la rue au parlement. En 1912, le vote secret et obligatoire est instauré. Le radicalisme arrive au gouvernement et les radicaux vont diriger le pays de 1916 à 1930. La participation citoyenne grandit, la société se démocratisa, le pétrole fut nationalisé et les premières universités virent le jour. Malgré tout, cette période ne fut pas exempte de conflits sociaux concernant les conditions de vie difficiles des travailleurs.
Certaines manifestations, comme la Semaine Tragique (ou celle de Patagonie) ont été durement réprimée. Des milliers de personnes furent emprisonnés et des centaines de manifestants furent tués. En 1930, un nouveau coup d’Etat eut lieu avec à sa tête les généraux Uriburu et Agustin P., tous deux soutenus par les groupes politiques conservateurs. C’est à ce moment que reviendront la fraude électorale et l’exclusion politique des masses. En 1933, l’Argentine signa avec l’Angleterre le pacte Roca-Runciman qui augmenta considérablement la dépendance argentine à ce pays. Se succédèrent alors plusieurs gouvernements conservateurs jusqu’en 1943 qui bénéficièrent les secteurs et les familles les plus riches de la société argentine.
En 1943, des militaires nationalistes prirent le pouvoir et installèrent le colonel Juan Domingo Perón qui focalisa sa politique sur l’amélioration de la législation social et du travail (congés payés, pensions, tribunaux du travail). Le soutien populaire au gouvernement de Perón l’aidera à remporter les élections en 1946. Perón assumera deux présidentielles et limitera le pouvoir de l’opposition et de la presse. Par ailleurs, il mènera une politique qui encouragea le développement industriel, la politique de l’emploi, les communications et les transports. Sa femme, Eva Perón s’occupa, elle, de la politique sociale, au travers de la construction d’hôpitaux, d’écoles, de foyers pour enfants et personnes âgées et de soutien économique aux secteurs les plus pauvres.
En 1955, un nouveau coup d’Etat fit chuter Perón. Ce dernier s’exila. A partir de cette année et jusqu’en 1973, les péronistes ne purent plus voter pour leur parti. Durant cette période deux présidents civiles assumèrent le pouvoir, Arturo Frondizi jusqu’en 1962 et Arturo Pilla jusqu’en 1966. Tous deux tentèrent de favoriser le développement nationale et de mettre fin à la proscription du péronisme. Ces deux gouvernements seront renversés par deux nouveaux coups d’Etat. Le renversement de 1966, appelé la Révolution Argentine, durera sept ans jusqu’au moment où la pression populaire, le mécontentement social et les mouvements de guérillas obligeront les militaires à organiser des élections en mars 1973. Durant ce scrutin, le candidat péroniste, Hector Cámpora, fut élu. Le péronisme resta au pouvoir de 1973 à 1976 avec quatre présidents. Ceux-ci reprirent les mesures sociales initialement appliquées durant la première période du péronisme. Toutefois, les conflits internes du mouvement péroniste et de la guérilla, ainsi que la crise économique de 1973, vinrent compliquer les choses. La mort de Perón en 1974 et l’incapacité de sa successeur Isabel Perón à assumer la direction du pays aggraveront la situation. La crise économique et politique devint le prétexte idéal pour un nouveau coup d’Etat.
La dictature militaire dirigea l’Argentine de 1976 à 1983 avec l’appui des grands groupes économiques nationaux et le financement des groupes bancaires internationaux et des organismes internationaux de crédit comme la Banque Mondiale et le FMI. Durant cette période, on assista à la mort et à la disparition de milliers de personnes. Des centaines d’Argentins choisirent l’exil. L’armée argentine fut en outre renversée durant le conflit des Iles Malouines et la dette externe fut multipliée par cinq. Une grande partie de système de production nationale sera détruit et les entreprises publiques iront à la faillite à cause de la corruption des dirigeants.