Cette période remonte à la tradition Chinchorro s’étendant de 6000 à 2000 avant J-C. Le groupe culturel, dénommé Chinchorros, était principalement constitué de pêcheurs et de chasseurs- cueilleurs marins qui habitaient des campements mobiles le long de la côte.

Ils vont construire une série d’instruments et d’outils pour la chasse, la pêche et la cueillette – récolte. Parmi ceux-ci, on trouve des lance-fléchettes, des harpons, des hameçons aux noeuds plus complexes et des filets de pêche en fibre végétale. Ils ont une alimentation provenant de la faune marine et terrestre. À Cette nourriture s’ajoute la consommation de nombreux végétaux.
Le trait caractéristique de la culture chinchorro est la momification de ses morts. En effet, par cette pratique, les chinchorros prolongent, en quelque sorte, la vie terrestre. C’est aussi une manière d’amoindrir l’impact social, émotionnel et économique au sein de l’organisation de la communauté.
La culture chinchorro possède deux techniques de momification. La première consiste à vider le défunt de ses organes. Ensuite, on les remplace par des fibres et des morceaux de peau de camélidés. La deuxième technique veut que l’on élimine tous les tissus dermiques du corps de façon à obtenir un squelette propre et net. On le renforce alors avec des bouts de bois que l’on noue avec des cordes naturelles. Le tout est enveloppé dans des étoffes de fibres et le visage est couvert d’une couche d’argile que l’on applique afin que ressorte les traits et la physionomie du défunt. À la fin de cette opération, le corps est recouvert de son ancienne peau rendue luisante grâce à différents pigments de couleur.
Ce texte a été réalisé comme support pour la visite du Musée archéologique du Valle de Azapa à Arica: Dans les vitrines, vous pourrez observez la constitution de ses momies.